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Le jargon du web-documentaliste #2

Avec le Web, de plus en plus présent dans notre quotidien, de nouveaux termes ont émergé pour désigner un changement de comportement dans notre rapport à l’information, dans sa recherche, son organisation et sa production. En voici quelques-uns, avec explications et exemples à l’appui !

Serendipité

serendipitéDans le domaine de la connaissance, la sérendipité désigne la capacité à trouver des informations qui n’étaient pas celles que l’on recherchait initialement, mais qui vont cependant s’avérer utiles pour résoudre le problème/la question à l’origine de notre recherche, ou pour résoudre un problème antérieur.
Le web est, dans son concept, producteur de sérendipité, car en mêlant données et filtres (moteurs de recherche, réseaux sociaux) il produit en permanence de nouvelles informations, puis en nous permettant la navigation de lien hypertexte en lien hypertexte il nous dirige souvent vers une information qu’on ne  cherchait pas au départ.

Folksonomie

folksonomieLa folksonomie, est un système de classification collaborative décentralisée spontanée, basé sur une indexation effectuée par des non-spécialistes. Il s’agit d’un mode d’archivage où les utilisateurs à l’aide de tags (étiquettes, mots-clés), indexent et partagent des liens de manière libre. Les utilisateurs peuvent adopter les termes qu’ils souhaitent pour classifier leurs ressources. Exemples : Un Hashtag Twitter (#MediathequeSagan) ou une catégorie de billet dans un blog.

Bien sûr, cette totale liberté dans la terminologie ne permet pas, bien souvent, une classification très rigoureuse (polysémie, orthographe, absence de hiérarchie…..) mais elle est conforme aux usages du web  en utilisant des vocabulaires simples et intuitifs.

Curation (ou agrégation de contenu)

curationLa curation (de l’anglais content curation ou data curation) est une pratique qui consiste à sélectionner, éditorialiser et partager les contenus les plus pertinents du Web sur un sujet donné. Outre l’agrégation, qui consiste à  trouver des sources pertinentes concernant le sujet choisi et à les rassembler sur un même site, il existe d’autres modèles de curation :

  • La distillation a pour but de dégager les éléments essentiels de façon claire dans un but de gain de temps pour les utilisateurs.
  • L’élévation : Il s’agit d’extrapoler des tendances à partir de données partielles, elle nécessite une capacité d’analyse.
  • Le mashup, le but est de fusionner des contenus afin de créer une seule source d’information regroupant les différences d’opinion sur le même sujet.
  • La chronologie, modèle de curation qui permet de rassembler et de classer chronologiquement l’historique du sujet choisi.

 La curation est utilisée et revendiquée par des sites qui souhaitent donner une plus grande visibilité et une meilleure lisibilité à des contenus (textes, documents, images, vidéos, sons…) qu’ils jugent utiles aux internautes et dont le partage peut les aider ou les intéresser. Quelques outils de curation : Scoop-it, Pinterest, StorifyTumblr.

Crowdsourcing

crowdsourcingLe crowdsourcing désigne l’« approvisionnement par la foule » : Soit, utiliser la créativité, l’intelligence et le savoir-faire d’un grand nombre de personnes pour créer, générer du contenu. Exemple  typique : Wikipédia.
Le Crowdsourcing  peut être passif (déduire une information du nombre de recherches, par exemple la mise en évidence, par Google, d’une épidémie au vu du nombre de requêtes sur le mot grippe). Il peut aussi être actif (inciter les internautes à commenter et indexer, par exemple la Bibliothèque du Congrès aux Etats-Unis qui dépose 4 600 photos sur Flickr : elles ont été vues plus de 10 millions de fois, 7 000 commentaires ont été saisis, et 67 000 tags ajoutés).
Le wiki est l’outil typique du crowdsourcing, il permet aux internautes de rédiger et de modifier librement des articles sur un site Web. Cet outil de gestion de contenus permet donc de travailler de façon collaborative avec un minimum de contraintes et une gestion des droits utilisateurs très souple.

Web sémantique ou Web 3.0

web semantiqueL’expression a été inventée par Tim Berners Lee, l’inventeur du World Wide Web et directeur du World Wide Web Consortium, mais la notion reste quelque peu nébuleuse. Le Web sémantique permettrait aux machines de comprendre la signification de l’information sur le web.  L’idée étant de mettre en réseau des données qui soient traitables de façon automatique par des ordinateurs. Jusqu’à présent, le contenu  des pages web est orienté vers l’utilisateur, il est fait pour les humains, avec des éléments qui ne sont pas facilement traitables par des machines. Automatiser tout cela, c’est fabriquer un web des données. Cela permettrait aux informations d’être restituées de manière plus pertinente grâce à des moteurs de recherches décentralisés et plus spécialisés (s’appuyant notamment sur les réseaux sociaux), mais interopérables. Et, à partir de là, pouvoir interroger la machine en utilisant un langage naturel, par exemple « Quelles sont les entreprises qui embauchent dans le domaine de l’environnement, à moins de 20km de chez moi ? »

Une des idées du web sémantique (et l’on retrouve la folksonomie et le crowdsourcing) est de s’inspirer du concept de Wikipédia pour permettre à tout un chacun de suggérer des modifications ou de corriger des erreurs, à condition que chaque contribution soit signée et datée. Avec l’espoir de tendre vers une information globale qui soit aussi complète, disponible et fiable que possible…

Article écrit par :

Claude

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4 réflexions sur “Le jargon du web-documentaliste #2

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